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Diane Dufraisy

Diane Dufraisy

Peux tu présenter et présenter votre travail photographique ? (Répondre librement, votre parcours, vos sujets de prédilection, cheminement photographique etc...)


Je suis photographe et graphiste. Je pratique la photo depuis 16 ans et depuis presque autant mon sujet de prédilection est l’exploration urbaine. J’aime explorer des lieux abandonnés, difficiles d’accès, souterrains. Des lieux que nous n’avons pas l’occasion de voir en temps normal.

Mon travail photographique s’articule autour de 2 axes :

La photographie documentaire : je prends en photos des lieux atypiques, pour les garder en mémoire. J’ai travaillé pendant presque 2 ans sur le sujet des abris de défense passive ce qui a donné lieu à un livre sur le sujet.

Le 2e axe est plus artistique : avec un travail plus graphique et onirique selon le sujet. J’aime par exemple replacer l’humain de manière plus rêveuse dans des lieux qui ont été oubliés par l’humain. C’est ma manière de m’approprier les mieux et de sortir des sentiers battus en matière d’exploration urbaine.

Pourquoi utilises-tu du matériel Olympus ?

 

Avant de passer chez Olympus, j’avais un reflex (Canon) et le poids et l’encombrement me gênait. Entre le trépied, l’appareil, les objectifs et l’éclairage que je dois emmener dans certaines circonstances j’avais pas mal de kilos sur le dos.
J’ai également découvert une option intéressante qui a changé ma manière de voir et prendre les photographies : la stabilisation. J’utilise nettement moins mon trépied ce qui me fait bien sur un poids en moins.

De plus cela a changé ma vision de la photo, je ne faisais que de l’architecture et je me suis mise à faire du portrait, mise en scène avec modèle(s), de la macro. Des genres photographiques que je n’avais pas explorés ou peu par contrainte matérielle.


Et puis l’élément décisif au milieu de tout cela a été sans conteste : la tropicalisation.
je baroude dans des environnements poussiéreux, sales, humides et je n’ai pas envie que mon matériel me lâche.
Le fait que les objectifs soient aussi tropicalisés est un gros plus.

Quel(s) boitier(s) et objectif(s) utilises-tu ?


Je possède un Olympus M5 mark II. Comme je travaille essentiellement dans des lieux restreints je suis équipée du Zuiko 7-14mm PRO 2.8, J’ai également le Zuiko 12-40 plus polyvalent.
Le 60 mm macro pour la macro mais aussi le portait que j’apprécie beaucoup. Dernièrement je me suis achetée le 40-150, alors pas le 2.8 en raison de son prix et de l’utilité que j’en ai. Mais j’ai été agréablement surprise des résultats obtenus avec. Je m’attendais je l’avoue a un sérieux manque de piqué et bien pas tant que ça ! Il est certes moins bon que mes autres objectifs mais reste tout à fait correct et exploitable.

Quel instant photographique t' as le plus marqué ?

Un moment ou la photo dépasse ce que l’on voit.
L’œil capte certaines choses et l’appareil d’autres choses. Déjà si on ne travaille pas à la même focale que celle que l’œil voit, on doit apprendre avoir une vision de l’image avec la focale voulue. Le plus bel instant ou les plus beaux instants ont été ceux que j’avais imaginé et où l’appareil a réussi à sublimer encore plus l’image par rapport à mon imagination. Ou bien quand les conditions étaient réunies : lumière, temps, moment pour faire une belle image. Se retrouver avec une image au-delà de ses espérances. Alors parfois (souvent) cela peut être le contraire car on a pas la bonne focale, la lumière n’est pas ce que l’on attendait. Mais il arrive dans des moments que je qualifierais de « magiques » où on obtient quelque chose qui sort de l’ordinaire et du prévu.

Dans ces instants dont je me souviens : un cadrage que j’avais imaginé et qui s’est trouvé être encore mieux que prévu. Devoir faire une photo d’un blockhaus près de la plage : il faisait moche, la pluie commençait à pointer son nez et j’ai eu un ciel ténébreux et des éclairs ! Ce n’était pas du tout ce que j’avais imaginé, mais c’était beau.

Quels conseils pourriez-vous donner pour aborder votre spécialité ?

Pour l’urbex : Du courage ! L’exploration urbaine est devenue un milieu et une discipline assez compliquée.
Pour la photo en générale : l’important est de se faire plaisir, de se former à l’image et de trouver son style ou ce qu’on l’on a envie d’exprimer d’une manière générale.

Diane Dufraisy